Reprendre une entreprise
Reprendre une entreprise permet souvent de bénéficier de l’existant : une clientèle déjà acquise ; une notoriété installée au fil des années ; la compétence de salariés expérimentés ; une organisation qui a fait ses preuves.
Obligations et mises en garde
- Ne pas se décourager ! Plusieurs projets seront à étudier avant d’aboutir. Le temps moyen d’une reprise étant entre 3 et 18 mois, temps indispensable à la bonne analyse de l’entreprise.
- Privilégiez un domaine d’activités que vous connaissez et que vous aimez.
- Choisissez votre "cible" par rapport à vos attentes, vos compétences, et en fonction de vos capacités financières.
- Déterminez une zone géographique. Sachez que rechercher une entreprise en premier lieu dans votre région de résidence est un atout (vous connaissez bien son environnement économique, vous maîtriserez mieux l’étude du marché ciblé, vous aurez plus de facilité à rencontrer des interlocuteurs nécessaires à votre projet, vous et votre famille vous intégrerez plus facilement, vous bénéficiez de votre réseau personnel).
- Effectuez le diagnostic financier, fiscal, social, de l’entreprise. Le prix d’achat et ses conditions d’achat en dépendent, ainsi que la viabilité de votre projet à moyen et long terme. Soyez réaliste et prudent.
- S'entourer des bons acteurs financiers.
- Vous entourer d’une ou plusieurs banque(s).
- Rechercher des partenaires financiers pour apporter des fonds propres (investisseurs individuels ou institutionnels).
- Apporter de 20 à 40 % de financements personnels.
- Obtenir des prêts d’honneur ou des aides pour compléter votre apport.
- Préparer le montage juridique et le prix de cession en fonction de l’acquisition d’un fond de commerce ou de parts sociales.
- Dans le cas du rachat d’un fonds de commerce, l’opération ne comprend pas la prise en charge du passif, ni de la gestion du cédant. En revanche, il faut prévoir un apport nécessaire à la reconstitution du fonds de roulement, et réfléchir à la structure juridique de l’acquisition : EURL, SARL, SA, SAS…
- Dans le cas du rachat des titres : il vous faudra savoir combien de parts sociales vous sont proposées à l’achat : 50, 65, 75 % ? Au final, ces éléments juridiques de la reprise auront nécessairement une influence sur le prix de cession.
- Comblez vos lacunes éventuelles (en gestion, en informatique…) par une formation avant la reprise. Formez-vous et informez-vous.
- Entourez-vous de conseillers/professionnels (comptable, chef d’entreprise, CCI…) lors des différentes étapes de votre projet.
- Nouez des relations de confiance avec le cédant. Rassurez-le sur vos motivations, œuvrez à le convaincre que vous êtes le repreneur idéal.
- Recueillez l’adhésion de votre entourage à votre projet.
À ne pas faire
- Racheter une entreprise en difficultés en croyant investir moins car il vous faudra réinjecter des capitaux pour redresser l’affaire.
- Mettre tous vos fonds disponibles dans la reprise du capital. Gardez-en pour la suite !
- Reprendre dans un secteur qui vous ait totalement inconnu.
- Négliger les difficultés d’implantation dans une région nouvelle.
- Vouloir aller trop vite.
- Se limiter à un audit incomplet de l’entreprise à reprendre en espérant faire des économies.
- Ignorer la culture de l’entreprise et la critiquer.
Mis à jour le 16 avril 2018